A l’issue de la Première Guerre mondiale et avec l’espoir de retrouver la « Belle Epoque » renaissante, la CGN commande, en 1923, un troisième grand vapeur de la classe de La Suisse et du Simplon. L’Helvétie sera de dimensions identiques, mais aura un nouveau type de machine censé être plus économique (à simple expansion et flux continu) et garantissant, avec ses trois cylindres, une marche particulièrement douce et confortable.
1975 : premier choc pétrolier
La CGN renonce à remplacer les chaudières de l’Helvétie en fin de vie. Le bateau est transformé en unité diesel-électrique. Le maintien de la propulsion à vapeur, qui avait pu être assuré par le remplacement des chaudières arrivées en fin de vie sur le Savoie, le Rhône, Le Simplon et La Suisse, ne sera pas retenu par la CGN en raison des prix du carburant, qui venaient de prendre l’ascenseur à la suite du premier choc pétrolier.
Faute de moyens financiers suffisants, on y installe, pour le tiers du montant initialement prévu, un groupe d’occasion trouvé sur un remorqueur désarmé du Danube (le Goliath). Depuis sa motorisation, l’Helvétie n’a jamais plus navigué à pleine satisfaction et a été progressivement relégué au service de réserve, en n’assurant plus qu’une ou deux « Croisières dansantes » par semaine.
2002 : le bateau est désarmé…
Le groupe de propulsion diesel-électrique d’occasion installé en 1977 rend définitivement l’âme et le bateau est hors service depuis lors.
Dès l’arrêt du bateau, l’ensemble du mobilier et des équipements mobiles a été débarqué. Les ponts ont été recouverts d’un revêtement d’étanchéité efficace, et le bateau est mis ainsi hors d’eau. Un système de détection anti-incendie et une alarme anti-intrusion complètent ces dispositions de conservation.
2012 : l’Helvétie sort de l’oubli
Le bateau bénéficie d’une première rénovation partielle.
En été 2011, l’ABVL décide, en accord avec la CGN, de saisir l’occasion de la mise à disposition du bateau pour abriter le « Musée olympique éphémère » en 2012 et 2013, en finançant une première opération de remise en état de la coque et d’une partie des superstructures.
2016 et au-delà : quel avenir pour l’Helvétie ?
Le bateau est à nouveau amarré au chantier naval ou temporairement à Genève. Une rénovation complète devra se faire dans les prochaines années, dès que les conditions financières le permettront.